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Affichage des articles du juillet, 2018

Recrute Pleureuse professionnelle

Jadis, les africains pleuraient leurs morts. Non seulement ils les pleuraient mais ils savaient le faire avec art et manière. Lors d'un décès, c'est tout le monde qui s'y mettait : famille, amis, voisins ... Et cela ne suffisait pas. On faisait aussi appel aux pleureuses professionnelles. Ces dernières n'étaient payées que pour pleurer. Et il fallait voir le boucan qu'elles faisaient. Si une seule femme, déjà, c’est très bruyant, alors, je vous laisse imaginer le nombre de décibels qu'elles émettaient lorsqu'elles se mettaient à dix, en pleurs. Ce bruit avait pour avantage d’attirer les habitants des contrées voisines et ça donnait une certaine considération V.I.P aux funérailles . Plus vous étiez riches ou nobles et plus il vous fallait de pleureuses. Il existait même des mozikis de pleureuses et le trophée de la "larme d'or de la meilleure pleureuse". C'est dire ! Puis sont arrivés les jésuites qui nous ont fait croire que c...

Mes amis sont jaloux de moi

"Mes amis sont jaloux de moi”. "Mes amis sont des traitres". "Mes amis sont ingrats". "Mes amis bla bla bla ..." Lorsque je scrolle le fil d'actualité de mon mur fcbk, c'est ce genre de phrase qui apparait à longueur de journée. Au début, je compatissais en "likant". Mais, à la longue, cela a fini par me laisser de marbre. C'est à se demander si le problème ne vient pas de ceux qui balancent ces posts eux-mêmes. Ils sont peut-etre asociaux, qui sait ? Des asociaux qui s’ignorent surement. Mes amis, eux, ils n'ont jamais maigri. Surprenant n'est ce pas ? Il y a un peu de tout dans mon cercle : des musclés, des sveltes, des minces, des trapus, des longilignes, des ronds ... Mais il n' y a pas de maigres et c'est bon signe. Ça prouve qu'il n’ y a pas de jaloux autour de moi. Oui mes amis ont toujours été là : présents, à l'écoute, dispos dans mes périodes difficiles comme lors du décès de ma chère mam...

Un dimanche à Brazzaville

Les dimanches à Brazzaville, tous les terrains de sport de la capitale sont occupés par des sportifs  surnommés EWAWA. Le matin, c'est parés de jolis équipements sportifs estampillés Nike, addidas,Kappa ... qu'on voit nos ewawa courir, marcher, jouer au foot, faire des exercices de gym et de yoga. Généralement, ça ne dure que 15-2O minutes avant qu'ils ne soient essoufflés, épuisés et jetent l'éponge. Puis après, autour de midi,  ces milliers d'ewawa exténués, courbaturé, assoiffés affluent vers les bars, caves, vip, malewas (restaurants de fortune) de la place pour "reprendre des forces". Chaque ewawa peut ainsi ingurgiter jusqu'à 10 litres d'alcool accompagné d'un bon bouillon de porc dont les mamans de Diata s'en sont fait la spécialité. Il n'est pas rare d'apercevoir diététicien, nutritionniste ou coach sportif et lesdits EWAWAS se retrouver sur la même table et s'empiffrer d'alcool jusqu'au soir, au grand b...

Les épreuves d'un examen d'état au CONGO

Lors d'un examen d'état, BEPC ou BACCALAURÉAT, il y a toujours un candidat comme ça qui fait semblant de dormir pendant l'épreuve. Puis, lorsqu'il ne reste qu'une vingtaine de minutes, se retourne dans tous les sens, commence par demander à ses collègues assis juste derrière lui, d'un ton pressant : envoyez moi la première question, la première question ! Ensuite, il s'adresse à ceux assis à sa droite : deuxième question, question ! Une fois qu'il a obtenu ses deux questions, se mets à faire du troc : j'ai la première question, qui à  la cinquième question ? Moi moi ! Entend t'on murmurer dans la salle. Puis deux boules de papiers s'envolent dans les airs. Une fois que c'est fait, il reprends le troc : j'ai la cinquième question ! Qui a la huitième  question ? Je n'ai pas la huitième mais j'ai la neuvième, chuchote un élève. Ok, envoies aussi la dixième question !...