ÇA Y EST, LA CHASSE EST OUVERTE !


C’est le même rituel quand arrive les fêtes de fin d’année : les enfants sont chassés, traqués. On leur fait les yeux doux. On ratisse les quartiers, les rues, les ruelles. On offre des primes à ceux qui ramèneraient le plus de gosses. Des racoleurs, des bénévoles sont engagés. Et comme si ça ne suffisait pas, on fait appel aux parents (sans scrupules, soulignons-le) afin qu’ils livrent les leurs.

Ces scènes pourraient laisser penser, aux « profanes », que des sacrifices humains s’y préparent à grande échelle ou bien encore que des reconstitutions de scènes de rafles de négriers s’y déroulent. Nenni ! Il n’en est rien. Il s’agit ici de nécessiteux, d’orphelins, de démunis que la Société a méprisé, ignoré, a laissé végéter pendant 358 jours le ventre vide, en guenilles. Et voilà qu’à l’aube des fêtes, elle se rappelle qu’elle a des enfants affamés, en loques, abandonnés à eux-mêmes, en son sein. Alors, elle les fait sortir des oubliettes, les lave, les habille, les gave telles des oies pendant sept jours. Que sept pendant sept jours hélas !

 En plus d’exhiber ses démunis qui rappelle l’Exposition Universelle de Tervuren de 1897, la Société fait venir des paparazzis, des blogueurs, des You tubeurs, des atalakous chargés de relayer les infos imagées aux quatre coins du pays. Car vous l’avez compris, le but inavoué de ces opérations tapageuses de charité n’est pas de subvenir au bien-être de ces nécessiteux. Loin s’en faut. Le but c’est d’être vu par les autres afin d’accroitre son capital sympathie.


Heureusement que dans la Société il y a des personnes qui sortent du lot :altruistes, généreuses, désintéressées, discrètes qui viennent en aide à ces enfants 24/24 h, loin des projecteurs.

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