La force latente des femmes

Je me suis amusé, une fois, à manipuler, cet instrument de cuisine qu'on appelle Pilon. Le truc pèse au moins 5 kg.

Imaginez les femmes qui l'utilisent, au moins, deux fois par semaine, pendant 45 minutes pour piler soit des feuilles de manioc, soit des noix de palmes ou des bananes plantains. C'est un vrai sport physique qui demande beaucoup d'endurance et de force qui fait travailler les épaules, les bras, les biceps.

Bon imaginez maintenant un homme infidèle, impudique, alcoolique, qui a découché pendant deux jours et  réapparaît au domicile conjugale l'air innocent. En plus, au lieu de se faire tout petit, il demande d'un air insolent à sa femme qui pile les feuilles dures de saka saka : ah ngué, bidia ka bia yiri e tiko ?

Imaginez la femme folle de rage, tel un taureau, se ruant sur son homme, tête baissée. Le gars, qui a des rudiments de judo, lui lance un washi geri. Erreur fatale de sa part car il a exposé son entrejambe, sans défense et la femme en profite pour y faufiler sa main. La même main qu’elle utilise pour tenir le pilon. Le gars a beau frappé pour se défaire de cette main sangsue, rien n'y fait. Plus il frappe, plus elle serre comme un étau. Il frappe encore. Elle serre encore plus fort. Le mec se mets à hurler de douleur mais continue de frapper. Soudain la main de la femme tout en continuant de broyer les boules de cristal fait un tour de quart sur elle-même. Le mec pousse un hurlement terrible qui alerte le voisinage qui croit qu'on est en train de castrer un porc puis s'évanouit. C'est une main dégoulinant de liquide rougeâtre mêlée de lambeaux de chair qui se retire enfin de l'entrejambe du mec gisant par terre.

Ceci n'est pas une anecdote faisant l'apologie de la violence faite à l'homme. C'est plutôt une façon de louer mais aussi de mettre en garde les mecs de se méfier de la force latente mais dévastatrice qui sommeille en chacune des femmes.

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